Apollinaire Guillaume - Le undicimila verghe
Pubblicato clandestinamente nel 1906, scritto da uno dei massimi poeti francesi del Novecento, il romanzo è la storia, scatenata, di un "viaggio erotico" e, allo stesso tempo, una grottesca parodia dei romanzi erotici popolari che si svolgevano su treni, a bordo di transatlantici, in località climatiche e avevano per protagonisti principi, conti e nobili russi. Postfazione di Louis Aragon e uno scritto di Michel Décaudin.
Le undicimila verghe o gli amori di un Ospodaro (Les Onze Mille Verges) è un romanzo erotico di Guillaume Apollinaire del 1907.Il titolo gioca provocatoriamente con l'assonanza che esiste nella lingua francese tra verge ("verga") e vierge ("vergine"), con un rimando alle leggendarie "undicimila vergini" che avrebbero accompagnato Sant'Orsola al martirio.
Scandaloso per l'efferatezza dei fatti raccontati, dove non è difficile trovare l'influenza della letteratura libertina settecentesca, con de Sade in testa. Non manca nulla: ipersessualità, pederastia, sodomia, lesbismo, onanismo, voyeurismo, feticismo, sadomasochismo, pedofilia, gerontofilia, zoofilia, coprofilia, necrofilia, orge, stupri e omicidi. Il tutto condito in salsa rabelaisiana, ovvero in modo volutamente esagerato, ironico e grottesco.
Trama
Primi del '900. La ricerca sfrenata del piacere conduce il principe Mony Vibescu, hospodar ereditario di Romania, da Bucarest a Parigi. Qui conosce Alexine e Culculine, con le quali intrattiene inizialmente un ménage à trois, poi allargato a più persone, ovvero chiunque capiti loro a tiro: un cocchiere, una guardia, una coppia di scassinatori... Uno di questi, il ladro Cornaboeux, promosso dal principe al rango di cameriere personale, accompagna Mony nel suo ritorno a Bucarest, dove è stato richiamato per raccogliere l'eredità del suo intimo amico il viceconsole di Serbia. Durante il viaggio i due si rendono protagonisti di orge e omicidi sull'Orient Express. Giunti a Bucarest e ritirata l'eredità del viceconsole, Mony e il suo compare vengono invitati ad una riunione segreta di congiurati che si prefiggono di assassinare il re di Serbia Alessandro I Obrenović per sostituirlo con Pietro Karađorđević. Mony e Cornaboeux partecipano volentieri all'orgia che si svolge durante questa seduta segreta, ma non attivamente all'attentato.In seguito scoppia la guerra russo-giapponese e il principe Vibescu viene arruolato come tenente nell'armata del generale russo Kuropatkin. Mony viene fatto prigioniero durante l'assedio di Port Arthur e condannato a morte mediante fustigazione. Da qui il titolo dell'opera: il condannato dovrà infatti ricevere una vergata da ogni uomo appartenente all'armata giapponese di stanza a Port Arthur, che conta undicimila unità. Prima dell'esecuzione gli viene concesso di deflorare una ragazzina rumena di dodici anni cui Mony, non avendo più nulla da perdere, cava gli occhi prima di strangolarla. Al duemillesimo colpo di verga Mony spira. Dopo undicimila colpi, del principe non rimane altro che un ammasso informe simile a carne da salsiccia, salvo la testa che i giapponesi, per rispetto, lasciano intonsa. In suo onore, gli amici e compagni di avventure erotiche Cornaboeux, Culculine e Alexine fanno erigere un monumento funebre. Il principe Mony Vibescu vi è ritratto come un eroe e protettore delle arti.
Curiosità
Nel 2011 la casa editrice franco-belga Drugstore ha pubblicato una nuova edizione de Les Onze Mille Verges con illustrazioni del fumettista italiano Tanino Liberatore.https://books.google.it/books?id=0PSQIlZ4tYAC&printsec=frontcover&hl=it#v=onepage&q&f=false
Les Onze Mille Verges ou les Amours d'un hospodar est un roman pornographique de Guillaume Apollinaire (le plus connu de l'auteur), publié en 1907 et simplement signé de ses initiales (« G. A. »).
Résumé et analyse
Il relate l'histoire fictive du prince roumain Mony Vibescu, dans un périple qui le mène de Bucarest à Paris, puis dans l'Europe entière et finalement à Port-Arthur (en Chine), où il meurt flagellé par un corps d'armée, accomplissant ainsi sa destinée pour avoir failli à un serment :« Si je vous tenais dans un lit, vingt fois de suite je vous prouverais ma passion. Que les onze mille vierges ou même les onze mille verges me châtient si je mens ! »Les pérégrinations du héros sont ponctuées de scènes notablement crues, où Apollinaire explore toutes les facettes de la sexualité avec une volonté évidente d'éclectisme : sadisme alterne avec masochisme, ondinisme et scatophilie avec vampirisme, pédophilie avec gérontophilie et nécrophilie, onanisme avec sexualité de groupe, saphisme avec pédérastie, etc. L'écriture est alerte, l'humour — noir au besoin — constamment présent, et l'ensemble du roman dégage une impression de « joie infernale », qui trouve son apothéose dans la scène finale.
Historique
La paternité du texte a été longtemps discutée car il n'a jamais été revendiqué explicitement par son auteur. Si l'attribution à l'auteur d’Alcools ne fait aujourd'hui plus de doutes, en 2001, le libraire parisien Jean-Pierre Dutel a découvert que le chapitre « La Blanche Hermine » est composé à partir de deux extraits du roman Odor di femina, amours naturalistes d'Edmond Dumoulin (éd. Auguste Brancart, 1890) et que le reste de l'ouvrage est une traduction adaptée de Kinder-Geilheit (Lubricités enfantines), roman publié anonymement à Berlin vers 1900 (Laute's Volksbuchhandlung). Cette deuxième « source » apparaît précisément sous la plume d'Apollinaire dans son carnet de note à la date du 2 mars 1905.Adaptations
- En 1975, Éric Lipmann en fait une adaptation au cinéma, également titrée Les Onze Mille Verges.
- Les Onze Mille Verges, roman illustré par Tanino Liberatore, Drugstore, 2011 (ISBN 978-2723480635).
https://fr.wikisource.org/wiki/Les_Onze_Mille_Verges_ou_les_Amours_d%E2%80%99un_Hospodar
Debauched aristocrat Mony Vibescu and a circle of his fellow sybarites blaze a trail of uncontrollable lust, bloody cruelty and depravity across the streets of Europe in Apollinaire's classic erotic novel. Written in 1906 after Apollinaire's researches at the Enfer section of the Bibliotheque Nationale in which he encountered the suppressed works of De Sade, Restif de la Bretonne and Andrea de Nerciat, The Eleven Thousand Rods is a startling modern response to these 'old masters' of erotica.
Era Toné, una graziosa brunetta che
sul corpo tutto di neve aveva al posto giusto dei deliziosi nei che ne
esaltavano il candore; anche il viso era latteo e un neo sulla guancia
sinistra rendeva assai stuzzicante l'aspetto della ragazza. Il petto
trionfava per due seni duri come il marmo, venati di blu e suggellati da
due fragole di un rosa delicato. Quello di destra era teneramente
contrassegnato da un neo poggiato sopra come una mosca, una mosca
assassina (...) Ognuna delle natiche sembrava tagliata in un blocco di
marmo di Carrara senza venature e le cosce che vi si originavano erano
tornite come le colonne di un tempio greco. Ma che differenza! Le cosce
erano tiepide e la natiche fredde, cosa che dimostrava la buona salute
della ragazza. La sculacciata le aveva fatte arrossire, tanto che si
sarebbe detto fossero fatte di crema e lamponi.
Apollinaire.
Apollinaire.
"- Mademoiselle, je ne vous ai pas plutôt aperçue que, fou d'amour, j'ai
senti mes organes génitaux se tendre vers votre beauté souveraine et je
me suis trouvé plus échauffé que si j'avais bu un verre de raki.
- Chez qui? Chez qui?
- Je mets ma fortune et mon amour à vos pieds. Si je vous tenais dans un lit, vingt fois de suite je vous prouverais ma passion. Que les onze mille vierges ou même onze mille verges me châtient si je mens!
- Et comment!
- Mes sentiments ne sont pas mensongers. Je ne parle pas ainsi à toutes les femmes. Je ne suis pas un noceur.
- Et ta soeur!
Cette conversation s'échangeait sur le boulevard Malesherbes, un matin ensoleillé. Le mois de mai faisait renaître la nature et les pierrots parisiens piaillaient l'amour sur les arbres reverdis".
- Chez qui? Chez qui?
- Je mets ma fortune et mon amour à vos pieds. Si je vous tenais dans un lit, vingt fois de suite je vous prouverais ma passion. Que les onze mille vierges ou même onze mille verges me châtient si je mens!
- Et comment!
- Mes sentiments ne sont pas mensongers. Je ne parle pas ainsi à toutes les femmes. Je ne suis pas un noceur.
- Et ta soeur!
Cette conversation s'échangeait sur le boulevard Malesherbes, un matin ensoleillé. Le mois de mai faisait renaître la nature et les pierrots parisiens piaillaient l'amour sur les arbres reverdis".
"Les cuisses étaient tièdes et les fesses étaient froides, ce qui est un signe de bonne santé".
"Le cosce erano tiepidi e le donne erano fredde, che è un buon segno."
APOLLINAIRE,
Guillaume (1880-1918.) Les Onze mille verges ou les amours d'un
Hospodar. Menton-Garavan: P.-L.-M. [by Massol for René Bonnel], 1932.
"De même que les autres Roumains, le beau prince Vibescu songeait à
Paris, la Ville-lumière, où les femmes, toutes belles, ont toutes aussi
la cuisse légère. Lorsqu'il était encore au collège de Bucarest, il lui
suffisait de penser à une Parisienne, à la Parisienne, pour bander et
être obligé de se branler lentement, avec béatitude. Plus tard, il avait
déchargé dans maints cons et culs de délicieuses Roumaines. Mais il le
sentait bien, il lui fallait une Parisienne".
"Brandi en souriant fit pénétrer sa pine dans le trou élastique qui se
trouvait entre les deux fesses du prince. Entré là, et tandis que les
trois femmes le regardaient, il se démena comme un possédé en jurant :
- Nom de Dieu ! Je jouis, serre le cul, mon joli giton, serre, je jouis. Serre tes jolies fesses. Et les yeux hagards, les mains crispées sur les épaules délicates, il déchargea. Ensuite Mony se lava, se rhabilla et partit en disant qu’il reviendrait après dîner. Mais arrivé chez lui, il écrivit cette lettre :
« Mon cher Brandi,
« J’en ai assez d’être enculé par toi, j’en ai assez des femmes de Bucarest, j’en ai assez de dépenser ici ma fortune avec laquelle je serais si heureux à Paris. Avant deux heures je serai parti. J’espère m’y amuser énormément et je te dis adieu. » "
- Nom de Dieu ! Je jouis, serre le cul, mon joli giton, serre, je jouis. Serre tes jolies fesses. Et les yeux hagards, les mains crispées sur les épaules délicates, il déchargea. Ensuite Mony se lava, se rhabilla et partit en disant qu’il reviendrait après dîner. Mais arrivé chez lui, il écrivit cette lettre :
« Mon cher Brandi,
« J’en ai assez d’être enculé par toi, j’en ai assez des femmes de Bucarest, j’en ai assez de dépenser ici ma fortune avec laquelle je serais si heureux à Paris. Avant deux heures je serai parti. J’espère m’y amuser énormément et je te dis adieu. » "
"Sa poitrine était ornée de deux superbes tétons durs comme du marbre, cernés de bleu, surmontés de fraises roses tendre et dont celui de droite était joliment taché d'un grain de beauté placé là comme une mouche, une mouche assassine".
"Sitôt qu'il eut lu cette lettre, le prince regarda l'heure. Il était
onze heures du matin. Il sonna pour faire monter le masseur qui le
massa, et l'encula proprement. Cette séance le vivifia. Il prit un bain
et il se sentait frais et dispos en sonnant pour le coiffeur qui le
coiffa et l'encula artistiquement. Le pédicure-manucure monta ensuite.
Il lui fit les ongles et l'encula vigoureusement. Alors le prince se
sentit tout à fait à l'aise. Il descendit sur les boulevards, déjeuna
copieusement, puis prit un fiacre qui le mena rue de Prony "
Interdiction au nom de la morale de la traduction turque d’un roman érotique de Guillaume Apollinaire
par Nicolas Hervieu
Tu n’interdiras pas « les onze milles verges » d’Apollinaire (CEDH, 16 février 2010, Akdaş c. Turquie)
18 février 2010: La Turquie condamnée pour avoir saisi et détruit un livre d’Apollinaire (Strasbourg)
9 têtes de chapitre en noir et 10 H.T. en couleurs, non signés et
très libres. Tirage limité à 500 exemplaires, tous sur vélin du Marais.
Je mets ma fortune et mon amour à vos pieds. Si je vous
tenais dans un lit, vingt fois de suite je vous prouverais ma passion. Que les onze mille vierges ou même onze mille verges me
châtient si je mens !
tenais dans un lit, vingt fois de suite je vous prouverais ma passion. Que les onze mille vierges ou même onze mille verges me
châtient si je mens !
La liberté de Liberatore
Apollinaire publicó las once mil vergas con sus iniciales entre 1906 y
1907, destinada a un círculo muy restringido, y pronto todos los salones
mundanos y literarios de parís hablaban de ella en voz baja. Sin
embargo, en los círculos culturales de vanguardia la identidad del autor
de las once mil vergas era un secreto a voces Pierre Mac orlan poseía
un ejemplar de la primera edición con una dedicatoria del autor.
Picasso, Braque, Jacob, Bretón, Eluard y Aragón, entre otros,
reivindicaron a Apollinaire como uno de los precursores del surrealismo.
Un catálogo clandestino de libros eróticos, fechado en 1907, decía lo
siguiente sobre las once mil vergas: -deja muy atrás las obras más
escandalosas del divino marqués ... No se ha escrito nada más aterrador
que la orgía en el coche-cama, culminada por un doble asesinato ... Nada
más conmovedor que el episodio de la japonesa Kilyemu, cuyo amante,
afeminado confeso, muere empalado tal como ha vivido ... Hay escenas de
vampirismo sin precedentes cuya actriz principal es una enfermera de la
cruz roja, bella como un ángel, que, insaciable, viola a los muertos y a
los heridos ... Las escenas de pederastia, de safismo, de necrofilia,
de Escatomanía, de bestialidad se combinan de la forma más armoniosa...-
Del mismo modo que El Quijote no debe contarse entre los libros de
caballerías, Las once mil vergas –la obra maestra de Apollinaire, según
Pablo Picasso y otros contemporáneos– no debe ser tomada por una novela
pornográfica (si este adjetivo tiene alguna significación precisa). La
ausencia de metafísica, seriedad y trascendencia, que impregnan la
pornografía de consumo, hace de ésta una obra completamente diferente,
terriblemente humorística y sarcásticamente corrosiva. Louis Aragón ya
lo advertía en su no firmado prólogo a la edición de 1930: “Permitidme
haceros notar que esto no es serio”.
Nessun commento:
Posta un commento