Charles Albanel
Charles Albanel (Ardes, 1613 oppure 1616 – Sault Sainte Marie, 11 gennaio 1696) è stato un gesuita, missionario ed esploratore francese.Biografia
Arrivò in Canada nel 1649, a Tadoussac. All'epoca in cui divenne attiva la Compagnia della Baia di Hudson guidò una spedizione francese che risalì il fiume Saguenay, il lago Mistassini e il fiume Rupert fino alla Baia di Hudson reclamando la sovranità francese su quella regione.In un viaggio effettuato nel 1674 fu catturato dai britannici e portato in Inghilterra. Nel 1676 tornò in Canada dove visse in una missione nel Canada occidentale, morì a Sault Sainte Marie in Ontario.
Charles Albanel (1616 – 11 January 1696), born in Auvergne, was a French missionary explorer in Canada, and a Jesuit priest. In 1649, he arrived in Canada at Tadoussac where he spent many winters among the Montagnais Indians. In 1672, at the time when the Hudson's Bay Company was beginning operations, he was a leader of a French party that went by the Saguenay River, Lake Mistassini, and the Rupert River to Hudson Bay. He may have been the first European to reach Hudson Bay from the Saint Lawrence. In 1674, on another journey to the Rupert River he was captured by the English and taken to England. On his journey to England he induced Medard des Groseilliers to return to the French service. After returning in 1688 to Canada, he served at missions in western Canada and died at Sault Ste. Marie.
Legacy
Lake Albanel, which runs parallel and to the east of Lake Mistassini, is named after him. The Charles Albanel rose, developed by Agriculture and Agri-Food Canada, was named in his honour.
ALBANEL, CHARLES, prêtre, jésuite, missionnaire et explorateur, né en Auvergne en 1616 (al. 1613), mort au saut Sainte-Marie le 11 janvier 1696.
On a prétendu qu’il
était né de parents anglais établis en France, mais cette opinion n’a
d’autre fondement qu’une mauvaise lecture d’un texte de Thomas Gorst, garde-magasin et secrétaire du gouverneur de la baie d’Hudson, Charles Bayly.
De la jeunesse d’Albanel, on ne connaît rien, sinon qu’il avait terminé
deux années d’études philosophiques au moment d’entrer au noviciat des
Jésuites de la province de Toulouse, le 16 septembre 1633. À partir de
1635, il enseigna successivement la grammaire, les humanités et la
rhétorique aux collèges de Quercy (Cahors), de Carcassonne, de Mauriac
et d’Aurillac. En 1636–1637, il professait la cinquième à Montpellier et
l’année suivante, il poursuivait une troisième année de philosophie à
Billom. Après ses quatre années de théologie à Tournon, il dut attendre
jusqu’en 1648–1649 pour terminer sa formation religieuse par le
troisième an. C’est en mars de cette dernière année qu’il prenait le
bateau à destination de Québec, où le Journal des Jésuites note
son arrivée le 23 août. Un mois après être débarqué à Québec, il
partait pour Ville-Marie où son nom apparaissait, l’année suivante, au
petit registre des baptêmes.
Dans les dix années
qui suivirent, il se rendit à Tadoussac presque tous les hivers,
revenant à Québec au printemps ou à l’été. Les dates de ses départs nous
aideront à le suivre dans ses déplacements. Le 22 octobre 1650, il
s’embarquait pour Tadoussac en vue d’hiverner chez les Montagnais ou
Algonquins inférieurs et en revenait le 22 avril suivant. Il partait le 2
mai 1651 à bord d’une barque pour Tadoussac et Gaspé. Après un pénible
hivernement avec les nomades montagnais, il était de retour à Québec
pour repartir dès le 4 mai 1652 avec le père de Quen sur une frégate. Il revenait avec Louis Couillard de Lespinay, le 10 avril 1653. Le Journal des Jésuites
mentionne, le 13 novembre 1653, que les pères de Québec ont reçu de ses
lettres des mains de M. de Lespinay. Le 24 février 1654, on apprend
qu’il passe son quatrième hiver au milieu des Amérindiens. Deux ans
après, au témoignage du Journal, on reçoit de ses nouvelles en
provenance de Tadoussac, le 31 octobre, par M. de Lespinay, et du Bic,
le 17 novembre, par l’Amérindien Kahikohan. Il quitte cet endroit le 3
février 1657, accomplit à pied le voyage de retour par la rive sud en
compagnie de Couillard et de quatre Français qui, après un voyage
pénible, arrivent à Québec le 8 mars. Entre son départ de Québec, le 13
mai 1658, et son retour, le 8 août, il travaille à la mission de
Sainte-Croix, près de Tadoussac où il s’est rendu en même temps que le
père Du Peron,
le frère Nicolas Charton et deux Français. En 1659, nouveau voyage à
Tadoussac. Parti le 10 mai, il revient le 31 août sur le vaisseau de
Lespinay, de retour de la chasse au loup marin. L’hiver suivant, il est
encore à Tadoussac. Il a quitté Québec le 21 novembre 1659 avec quatre
Français pour y revenir en avril 1660. Le 8 juillet 1660, il se rend à
Trois-Rivières avec le gouverneur de Voyer*
d’Argenson et leur embarcation est attaquée par les Iroquois au moment
du retour. Le 14 septembre de la même année, il navigue jusqu’à Montréal
pour aller hiverner dans la nation des Bœufs. Durant quelques années,
le Journal des Jésuites est silencieux sur le père Albanel,
mais on sait qu’il est localisé au Cap-de-la-Madeleine, où il est curé
et supérieur. Le père Frémin
le remplace à ces postes le 17 août 1665, mais Albanel conserve le soin
principal des missions montagnaises ou algonquines alors ravagées par
le fléau de l’eau-de-vie. Le Journal des Jésuites indique son
départ de Trois-Rivières, le 16 novembre 1665, pour aller remplacer
brièvement à la cure du fort Saint-Louis (Chambly) le père Du Peron,
décédé six jours plus tôt. Dès le 2 décembre, il est à Trois-Rivières en
attendant de monter plus haut, probablement dans le haut Saint-Maurice.
En février 1666, peu de temps après avoir été nommé curé au fort
Saint-Louis, il est accusé par le gouverneur de Rémy de Courcelle d’avoir dissuadé les Indiens de faire partie de son expédition de cet hiver-là. L’intendant Talon
réussit à convaincre Courcelle de laisser tomber une accusation aussi
surprenante et injuste. Le 14 octobre suivant, le père Albanel
accompagne le régiment de Carignan-Salières à titre d’aumônier avec le
père Raffeix* dans une marche contre les Iroquois. M. de Prouville
de Tracy et ses militaires ont été très satisfaits de lui. L’année
1668–1669 se passe à la mission de Sillery. Durant le même hiver, on le
retrouve parmi les nomades de la mission de Sainte-Croix. Il nous a
laissé deux lettres où il a décrit ses travaux pendant cette période. Au
cours de ses voyages, il a visité les Papinachois. Le 15 juin 1670, il
partait de Tadoussac en mission d’évangélisation vers les Oumamiois
(Bersiamites) après avoir obtenu de Nicolas Juchereau de Saint-Denis deux compagnons français.
En 1671, l’intendant
Talon décida d’envoyer des « hommes de résolutions » vers la baie
d’Hudson. « On jeta donc les yeux sur le père Charles Albanel, ancien
Missionnaire de Tadoussac, nous rapporte le père Dablon,
parce que depuis longtemps, il a beaucoup pratiqué les Sauvages, qui
ont connaissance de cette mer, et qui seuls peuvent estre les
conducteurs par ces routes, jusqu’à présent inconnuës ». Le voyage
d’Albanel (1671–1672) avait pour but de découvrir si la mer du Nord
était bien la baie d’Hudson et de vérifier la présence d’Européens qu’on
disait français. Il s’agissait en effet de Chouart Des Groseilliers et de Radisson*, passés au service de l’Angleterre.
Le père Albanel a été
amené à faire ses voyages vers la mer du Nord parce qu’il y avait
longtemps que la Nouvelle-France ressentait le mystérieux attrait d’une
région généralement considérée comme une frontière naturelle à
compléter, en même temps que comme un riche territoire où les
Amérindiens étaient pour les missionnaires des sujets à convertir et,
pour les traiteurs, des alliés profitables au commerce des pelleteries.
On savait déjà que la baie d’Hudson servait de passage aux explorateurs
anglais dans leurs recherches de la mer de l’Ouest. Les Français aussi
avaient quelques hypothèses à vérifier quant à ce passage. Ainsi, Jean Bourdon fit une première tentative par mer en 1657, mais dut rebrousser chemin au 55e degré.
La même année, fut faite la prise de possession du bassin de la mer du
Nord au nom du roi de France. En 1661, ces essais furent complétés par
l’expédition terrestre accomplie sur l’ordre du gouverneur d’Argenson.
Le groupe dont faisaient partie les jésuites Dablon et Druillettes,
s’était rendu un peu au delà de la ligne du partage des eaux. Ce
n’était que partie remise, car on comprenait en Nouvelle-France que le
pays détenteur de cette région posséderait du même coup l’entrée de la
mer de l’Ouest et l’inépuisable richesse du castor.
Le père Albanel quitta Québec le 6 août 1671 pour Tadoussac où il donna rendez-vous à ses deux compagnons Paul Denys*
de Saint-Simon et un nommé Sébastien Provencher. Arrivé le 8 août, il
s’assura les services de guides montagnais. Le groupe était à Chicoutimi
le 26 et quitta l’endroit le 29 pour atteindre l’extrémité du lac le 7
septembre. Dix jours plus tard, Albanel rencontra cinq canots
d’Attikamègues et de Mistassins et apprit la présence à la baie de deux
navires anglais qui y faisaient la traite. Il crut alors préférable de
se munir de passeports qu’il envoya chercher à Québec chez le
gouverneur, l’intendant et l’évêque. Les messagers ne revinrent que le
10 octobre, trop tard pour entreprendre immédiatement le reste du
voyage. On décida d’hiverner sur place et le père en profita pour
évangéliser les Mistassins et baptiser leurs enfants. La saison fut
plutôt rude, au dire du père Albanel qui la considéra comme le plus dur
« des dix hivernements [qu’il avait] faits dans les bois avec les
Sauvages » Il n’avait alors que 55 ans, même si Thomas Gorst le croit
« a little old man ». Ses guides l’abandonnèrent et il ne dut qu’à sa
diplomatie d’en trouver d’autres.
Le 1er juin
1672, nouveau départ de 3 canots portant 3 Français et 16 Amérindiens.
Le 9, ils sont à la hauteur des terres, soit aux environs du point
atteint par le père Dablon en 1661. Les Mistassins veulent leur
interdire d’aller plus loin. Mais le père Albanel, par des présents et
de bonnes paroles, réussit à les convaincre que les Français les
protégeront contre leurs ennemis iroquois. Le 18 juin, l’expédition
touche le lac Mistassini puis se trouve au lac Nemiskau le 25, descend
la rivière Rupert, dont elle atteint l’embouchure le 28. Il y a là un
navire anglais et deux maisons désertes. Avant de partir pour
l’Angleterre, tout le monde est allé à la chasse. Le père profite de
cette absence pour lier connaissance avec les Amérindiens, les instruire
et baptiser quelques-uns d’entre eux. Après quelques jours de
navigation et de recherches dans la baie James, Albanel confie une
lettre aux Amérindiens pour Radisson et prend le chemin du retour le 6
juillet sans avoir rencontré ni Anglais, ni déserteur français. Trois
jours plus tard, le groupe arbore les armes du roi de France au lac
Nemiskau. Le 23 juillet, les voyageurs sont au lac Saint-Jean, puis, le 1er août, à Chicoutimi où les attend le capitaine qui doit les ramener à Tadoussac puis à Québec.
Dans le récit de son
voyage, Albanel rapporte qu’il a effectué 200 baptêmes, 100 d’adultes et
autant d’enfants. Il a identifié la baie d’Hudson, vu un navire
anglais, établi de solides relations avec les Amérindiens. Mais il n’a
rencontré aucun Blanc. Le voyage, rapporte-t-il, comporte de nombreuses
difficultés : trajet de 880 lieues, 200 portages, sauts et passes
dangereuses, méfiance des indigènes, etc. Il s’attribue enfin à lui-même
l’idée d’une telle entreprise. « Jusqu’icy on avait estimé ce voyage
impossible aux Français, qui après l’avoir entrepris déjà par trois
fois, et n’en ayant pu vaincre les obstacles s’estoient veu obligez de
l’abandonner dans le désespoir du succès. Ce qui paroist impossible, se
trouve aisé quand il plaist à Dieu. La conduite m’en estoit deue après
dix-huit ans de poursuites que j’en avois faites & j’avois des
preuves assez sensibles que Dieu m’en réservoit l’exécution ».
« Beaux commencements », conclut-il d’une façon qui laisse prévoir une reprise prochaine. En effet, Frontenac [V. Buade]
nous l’apprend dans une lettre à Colbert (13 novembre 1673) : « Je me
suis servi du zèle que témoignait le Père Albanel, jésuite, d’aller
faire une mission dans ces quartiers là pour tâcher de détourner les
Sauvages, parmi lesquels il a beaucoup de créance, de prendre cette
route du commerce anglais [...] Le dit Père Albanel doit pressentir Des
Groseilliers s’il le rencontre et essayer de voir s’il pourra le faire
rentrer dans nos intérêts ».
Muni d’une lettre de
Frontenac du 8 octobre 1673 au gouverneur Bayly, Albanel part pour
Tadoussac et il est en route vers la mer du Nord le 13 janvier 1674.
Chemin faisant, un fardeau lui tombe sur les reins, l’immobilise et le
contraint à hiverner dans les alentours du lac Saint-Jean. Il y reçoit
la visite du père de Crespieul*,
au cours de janvier, puis le 2 février et le 3 mars. La suite du voyage
ne nous est connue que par les sources anglaises. Oldmixon, qui résume
Gorst, nous dit qu’Albanel est parvenu à la rivière Rupert le 30 août
1674 en compagnie d’un jeune Amérindien et d’un Français né de parents
anglais, probablement le neveu de Des Groseilliers. Albanel portait une
lettre destinée à Des Groseilliers. Gorst prétend qu’Albanel aurait
demandé refuge auprès de lui pour échapper aux mauvais traitements des
Amérindiens et pour ne pas refaire le voyage si pénible du retour. Les
Anglais de la baie d’Hudson ont considéré Albanel un peu comme un
traître, un ennemi venu divertir les Amérindiens de leur alliance pour
les gagner à l’amitié et au commerce des Français, en dépit de la lettre
plutôt bienveillante de Frontenac. Retenus par Bayly, Albanel et son
compagnon ont été expédiés en Angleterre après avoir reçu l’hospitalité,
des vêtements et de l’argent. À Londres, Albanel aurait obtenu une
lettre d’exonération pour ses supérieurs dont il redoutait les
accusations pour avoir déserté les missions. Passé en France, le jésuite
reprit le bateau pour le Canada et débarqua à Québec le 22 juillet
1676. Sur le vaisseau, il refusa de parler de son voyage et, plus tard,
son compagnon promit de ne répondre aux questions qu’après la mort du
père. Et ainsi la postérité fut à jamais privée de renseignements
importants et précieux sur le détail de cette expédition. Trois jours
après son retour à Québec, un concours de circonstances le fit nommer
pour les missions des pays d’en haut. Il devient supérieur au saut
Sainte-Marie, même s’il était « vieux et cassé », nous dit l’auteur de
la Relation de 1679. Son extraordinaire don des langues lui a
alors valu de recommencer une nouvelle expérience missionnaire. Il passa
le reste de sa vie dans ces régions. Nommé supérieur des missions de
Saint-François-Xavier (baie des Puants, aujourd’hui De Pere, Wisconsin),
le 25 juillet 1676, il a été remplacé à ce poste par le père Henri Nouvel*
en 1679. L’année de sa nomination, « il a remplacé la chapelle
primitive par une jolie église », nous assure Gérard Malchelosse. En
1683, écrit le père Beschefer*,
le père Albanel, pris de tremblements, vieilli, conserve tout le soin
de la mission du saut Sainte-Marie depuis quelques années avec le père
Louis André*. Le 11 janvier 1696, il meurt à cet endroit à l’âge de 80 ans.
Georges-Émile Giguère
ACSM, f. 802.— JR (Thwaites) LIII : 58–92 ; LVI : 148–217.— Nellis M. Crouse, Contributions of the Canadian Jesuits to the geographical knowledge of New France ([Ithaca, N.Y.], 1924).— Découvertes et Établissements des Français (Margry), I : 92–96.— Séraphin Marion, Relation des voyageurs français en Nouvelle-France au XVIIe siècle (Paris, 1923), 168–178.— Jacques Rousseau, Les Voyages du père Albanel au lac Mistassini et à la baie James, dans RHAF, III (1949–1950) : 556–586.— BRH, IX, 216s. ; XVIII : 160, 192 ; XXII : 226 ; XXV : 111.— HBRS (Rich), XXI (1958).— V. aussi la bibliographie de Thomas Gorst.
Bibliographie générale
© 1966–2016 Université Laval/University of Toronto
Countryside in Albanel, Quebec
Charles Albanel, né en 1614 à Ardes, Puy-de-Dôme (France) et décédé le à Sault-Sainte-Marie, Ontario (Canada), était un prêtre jésuite français, missionnaire et explorateur en Nouvelle-France.Biographie
Albanel entre dans la Compagnie de Jésus le 16 septembre 1633. Son noviciat terminé il enseigne au collège de Quercy puis de Carcassonne. Il fait ensuite de la philosophie à Billom et les études de théologie au collège de Tournon, où il est ordonné prêtre en 1646.En 1649, il arrive en Nouvelle-France [Canada actuel], à Tadoussac, où il est missionnaire auprès d'Amérindiens montagnards. Il est supérieur à Cap-de-la-Madeleine de 1661 à 1665, partageant son temps entre le travail d'évangélisation et l'aumônerie militaire auprès des troupes françaises.
Avant que la Hudson's Bay Company ne commence ses opérations, Jean Talon envoie un groupe explorer la région de la baie d'Hudson. Il demande à Albanel d'en faire partie étant donné sa connaissance des langues indigènes.
Il part de Québec le 6 août 1671 et, deux jours plus tard, il retrouve ses compagnons jésuites Paul Denys Saint-Simon et Sébastien Provencher, à Tadoussac. Le 7 septembre, le groupe arrive au bord du lac Saint-Jean. Apprenant que les Anglais étaient dans la région, par précaution Albanel envoie des messagers à Québec pour en obtenir des passeports officiels. Comme ces messagers tardent à revenir le groupe d’explorateurs passé l’hiver parmi les Indiens Mistassinis. Cela lui donne l'occasion de les évangéliser et de baptiser une centaine d’adultes et autant d'enfants.
Le 1er juin, les trois jésuites français accompagnés de seize Indiens reprennent leur voyage dans trois petites embarcations. Ils arrivent le 18 juin au lac Mistassini. Ensuite, descendant la rivière Rupert, au lac Nemiscau (25 juin) et le 28 juin, à la baie de James. Ne rencontrant aucun Européen, pas même Pierre-Esprit Radisson et Médard Chouart des Groseilliers, français passés à la solde des anglais, ils entament le voyage de retour. Ils font ainsi un voyage de plus de 3 000 km. Albanel estime être le premier européen à être parvenu à la baie James par voie terrestre.
En 1673, le gouverneur français, le comte de Frontenac, l’envoie en mission auprès du gouverneur anglais Charles Bayly. Il quitte Québec le 8 octobre, et prend la route de la mer du Nord le 13 janvier 1674, jusqu'à arriver à la rivière Rupert le 30 août 1675. Mais Bayly le détient et l’envoie en Angleterre.
Remis en liberté au début de 1676, il passe en France et obtient de pouvoir retourner immédiatement en Nouvelle-France. Nommé la même année supérieur de la mission, Albanel continue durant vingt années encore son travail missionnaire parmi les Indiens, et ses explorations dans la région de la baie d'Hudson.
Albanel meurt à Sault Ste-Marie le 11 janvier 1696. La ville d'Albanel est nommée en son honneur.
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